Pérenniser la valorisation des animaux de race normande

Nicolas Declomesnil, président de « Filière qualité race normande » (FQRN), souligne son attachement à « cette association où siègent organisations de producteurs, abatteurs et jusqu’au début de 2023, les distributeurs représentés par Carrefour. La transparence sur la valorisation des animaux motive les éleveurs à adopter un cahier des charges. »

À l’origine de cette filière, Carrefour a quitté l’organisation au début de 2023. Optant notamment pour de plus petites portions issues d’animaux plus jeunes, l’enseigne a mis en place « Prim’herbe » depuis 2020. « La mobilisation des éleveurs nous paraissait difficile pour cette nouvelle filière », note Nicolas Declomesnil.

De 35 à 40 euros de plus-value par animal

28 ans après sa création, l’association a valorisé 4 248 animaux de race normande en 2022. Ces vaches en finition de moins de 9 ans ou bœufs de plus de 28 mois étaient élevés chez 822 éleveurs de la Normandie, de la Mayenne, de la Sarthe et du nord de la Bretagne. Depuis le début de l’année, la plus-value de 0,1 €/kg s’applique à des carcasses de 360 à 420 kg ; 0,05 €/kg sont accordés de 340 kg à 360 kg et au-delà de 420 kg. Les notes d’engraissement restent supérieures à deux. « Faisant suite à l’évolution de nos grilles, nous enregistrons une progression de 17 % des carcasses conformes, se réjouit le président de FQRN. Encouragés par une demande de la restauration, les abatteurs continuent de payer la plus-value. »

L’éleveur au Reculey dans le Calvados de 70 vaches laitières confie : « FQRN m’apporte ainsi une valorisation supplémentaire de 35 à 40 € par vache en finition. » Aujourd’hui, le président de FQRN veut consolider « en réintégrant des clients ». Avant d’ajouter : « Soutenus par la Région Normandie, nous engageons une réflexion avec les acteurs de la valorisation de la race Normande. » Enfin, la poursuite de la certification de conformité des produits (CCP) est sur la table : « Son cahier des charges n’apparaît pas adaptable à la demande des consommateurs d’aujourd’hui. »